Mark Zuckerberg met du scotch sur la webcam et le microphone de son MacBook
Mark Zuckerberg, un homme qui dirige un service qui recueille les renseignements personnels de plus d’un milliard de personnes par jour, semble être inquiet d’être espionné.
Mark Zuckerberg a posté une photo de lui hier, pour célébrer les 500 millions d’utilisateurs d’Instagram. À première vue, l’image n’a rien d’extraordinaire, mais si vous regardez attentivement, vous verrez que le milliardaire ne plaisante pas en ce qui concerne la protection de sa vie privée contre les pirates.
Il semblerait que Zuckerberg contrecarre toute tentative d’intrusion en plaçant un morceau de ruban adhésif sur la webcam et le micro de son Macbook.
Bien que couvrir physiquement un appareil portable avec du ruban adhésif peut sembler un peu paranoïaque, le PDG de Facebook n’est pas le premier à révéler – même involontairement – qu’il prend de telles précautions. En avril, le directeur du FBI James Comey a également fait savoir qu’il plaçait une bande adhésive sur sa webcam après avoir vu quelqu’un faire la même chose au journal TV.
Certaines personnes ont fait remarquer que le bureau n’est pas tout à fait l’idée qu’on pourrait se faire d’un bureau de PDG, mais peut-être qu’il appartient à quelqu’un d’autre. Mais comme l’a noté Gizmodo, il s’agit certainement du bureau dont Zuckerberg a parlé pendant une vidéo en direct postée il y a neuf mois, avec les mêmes éléments autour comme les livres.
Peut-être que Zuckerberg a volontairement laissé l’ordinateur portable et le scotch sur l’image pour prouver qu’il est encore assez expérimenté quand il s’agit d’être espionné. Le co-fondateur de Facebook a perdu une certaine crédibilité le mois dernier lorsque un groupe de pirates basé en Arabie saoudite a brièvement piraté ses comptes Twitter et Pinterest. Dans une série de messages postés sur les comptes hackés, les pirates avaient expliqué qu’ils essayaient simplement de sensibiliser. Ils avaient fait savoir que le mot de passe de Zuckerberg était « dadada », un mot de passe lutra basique qui a été exposé par la fuite de mots de passe LinkedIn en 2012.
ParEmeric le 22 juin 2016 – 15:03
Lire l’article original paru sur le site de GRIDAM
- Publié dans StopCam
Pour plus de sécurité, le patron du FBI recommande de masquer sa webcam
James Comey considère que le fait de scotcher sa webcam constitue «l’une des choses les plus importantes» à faire pour ne pas risquer d’être espionné.
Après Mark Zuckerberg, le patron du FBI. Alors qu’une photo du patron de Facebook le montrant devant un ordinateur portable à la caméra dissimulée par un morceau de scotch avait largement circulé sur les réseaux sociaux, au tour de James Comey d’y aller de sa mise en garde. Interrogé sur le sujet pendant une conférence donnée au Center for Strategic and International Studies, le patron du FBI a estimé que le fait de masquer sa webcam constituait un réflexe de base pour éviter d’être espionné.
«Dans n’importe quel bureau gouvernemental, nous avons ces petites caméras en haut de nos écrans», a-t-il déclaré. «Elles sont toutes dotées d’un petit couvercle qui se referme, pour que les personnes n’en ayant pas la permission ne puissent pas vous regarder.»
Un réflexe non limité au seuls adeptes de la cybersécurité
Si le directeur du FBI a évidemment des raisons de se montrer vigilant, les particuliers et professionnels ont selon lui tout à gagner à adopter ce réflexe. La prise de contrôle d’une webcam concerne en effet tout le monde dans la mesure où les cybercriminels peuvent trouver un moyen de la monétiser. «On pense notamment au phénomène de chantage à la webcam», rappelle Thierry Karsenti, VP technique EMEA chez Check Point, contacté par Le Figaro. Le propriétaire d’un ordinateur peut se voir réclamer de l’argent, pour empêcher la divulgation d’images compromettantes glanées en prenant le contrôle de sa caméra. Fin juillet, 10 000 dollars avaient été demandés à un internaute australien en échange de ses images récupérées lors d’un «moment privé» face à sa webcam. Le contenu récupéré lors de ces attaques peut également avoir un caractère professionnel et être lié à des informations sensibles.
La plupart des collègues de travail de Thierry Karsenti, sensibilisés aux problématiques de cybersécurité, apposent sur leurs webcams un autocollant ou de petits morceaux de plastique à faire coulisser, «comme une fenêtre». Mais ces précautions ne sont pas encore adoptées par les particuliers. «Nous intégrons le risque physique: on verrouille une porte, une voiture, un domicile… Mais dès que nous sommes dans le monde de l’informatique, dans lequel nous baignons pourtant tous, les réflexes culturels ne sont pas les mêmes», précise Thierry Karsenti.
Le fait de protéger sa webcam concerne également les smartphones. Plus complexes, les cyberattaques sur Android ou iOS suivent le même modus operandi que sur ordinateur portable. Sur les deux supports, la protection physique des webcams par un simple autocollant peut être complétée ou remplacée par des méthodes moins artisanales, qu’il s’agisse de l’installation de solutions logicielles de protection ou de la mise à jour régulière de son terminal. S’il est plus agréable d’avoir une webcam intégrée à son ordinateur que connectée par un port USB, cela donne néanmoins à l’attaquant potentiel un «terrain de jeu supplémentaire», toujours selon le responsable de Check Point.
Par Elsa TrujilloPublié le 16 septembre 2016 à 17:54
Lire l’article original paru dans le Figaro Tech & web :
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